Gravures

Les peintures qu' Étienne Azambre exposait dans les différents salons étaient parfois reproduites sous forme de gravure dans des publications relatant l'actualité politique et culturelle du moment.

Ces œuvres, souvent gravées par C. Baude ou M. Fleuret furent publiées dans Le Monde Illustré, La France Illustrée,

Le National Illustré ou encore La Famille. Certaines sont présentées ici avec le texte descriptif qui les accompagnait.

D'autre part, les tableaux exposés par le peintre étaient parfois reproduits en gravures dans les catalogues qui étaient distribués à l'occasion de ces évènements.

Il s'agit pour la plupart de sujets religieux ou de scènes de genre inspirées généralement par la vie bourgeoise de l'époque.

Etienne Azambre-Le rêve de Sainte Cécile-Gravure religieuse

Beaux-Arts . – Le Rêve de sainte Cécile.- Tableau de M.Azambre.

"Elle a tout le charme naïf et simple d’une page de la Légende Dorée, cette gracieuse composition où l’artiste a déployé tant de poésie et de grâce. Ce sujet religieux, qui serait bien à sa place dans quelque chapelle dédiée à la sainte patronne de la musique et des musiciens, pourrait tout aussi bien, en raison de la façon dont il a été traité, figurer dans une galerie d’amateur, où la délicatesse de l’œuvre et ses qualités d’exécution lui désigneraient un rang très à part."

Le Monde Illustré n° 1875 du 4 mars 1893

Cette gravure a également été reproduite en pleine page dans le n°47 de l'Illustré du Soleil du Dimanche en date du 24 Novembre 1895.

L'Illustré du Soleil du Dimanche. 24 Novembre 1895.

Etienne Azambre-La vocation de Jeanne d'Arc-Gravure religieuse

Beaux-Arts - La Vocation de Jeanne d’Arc, tableau de M. Étienne Azambre.

"Après tant d’autres, M. Étienne Azambre nous donne à son tour une interprétation de la noble légende qui constitue l’une des plus belles pages de notre histoire, et cette interprétation est des plus ingénieuses. Surtout le groupe de la vision miraculeuse est d’un très beau caractère, et le décor lui servant de cadre est tout à fait bien approprié.

Si la figure de Jeanne n’a pas cette insaisissable expression que nul encore n’est arrivé à rendre, si le geste et l’attitude ne sont pas d’une simple bergère, elle est néanmoins intéressante par l’extatique regard et ne dépare pas cette composition distinguée."

Le Monde Illustré n° 2037 du 11 avril 1896

La Sainte Famille

"Nous avions remarqué au Salon dernier le ravissant tableau de M. Azambre. Attirés par la suave couleur de ce petit panneau et par le charme de sa composition, nous avons réservé sa reproduction pour l’époque propice. Nous sommes sûrs d’ être agréables à nos lecteurs en mettant sous leurs yeux aujourd’hui cette page poétique du Nouveau Testament où la Mère-Vierge et l’Enfant-Dieu, dans leur simplicité, symbolisent la divine famille."

Gravure de C. Baude

Parue en couverture du Monde Illustré n° 1448

du 27 décembre 1884

« Méfiez-vous de M.Azambre, élève de M. Bouguereau et de M. Robert-Fleury. Ce doit être un jeune homme car son nom n’a pas encore été cité, mais si roublards que soient ses maîtres, il est encore plus malin qu’eux. Il charmera supérieurement les personnes qui sont touchées par un mysticisme coquet. M. Azambre a disposé dans un cadre simple une Sainte Famille blanche. Vierge blanche, enfant blanc, paysage blanc, Saint-Joseph lui-même n’a pas le moindre reflet jaune . Mis à part tous les artifices et tous les procédés employés par M.Azambre il faut reconnaître que sa Vierge est d’un dessin délicieux, un profil d’une rare finesse point banale. Elle est assise et regarde dormir son enfant, voilà tout. A quoi donc aboutit le soin excessif d’exécution et de détails : à produire une impression comme la plus bâclée des toiles impressionnistes réussies. »

Extrait du compte-rendu du Salon des Artistes français

paru dans le n° 125 du Radical en date du 4 mai 1884

par Albert Pinard

Etienne Azambre-Nativité-Gravure religieuse

Tableau d'autel

"Elève de MM.Bouguereau et Tony Robert-Fleury, M. Étienne Azambre a bien retenu la grâce de l'un et la touche chaleureuse de l'autre. Nous croyons même qu'il s'est nourri des souvenirs des vieux maîtres florentins et nous retrouvons dans sa manière quelque chose de l'exquis sentiment d'Andréa del Sarto.

Sa Nativité offre de rares qualités de composition et d'expression et dans ce sujet difficile à traiter à cause des chefs-d’œuvre qu'il a fait naître, M. Azambre a su mettre de l'originalité et une distinction qui lui est propre."

Exposée au Salon de 1887, cette Nativité, gravée par M. Fleuret, fut publiée en couverture du n°682 de La France Illustrée en date du 24 décembre de la même année.

Etienne Azambre-Nativité-Tableau d'autel- Eglise de Senan dans l'Yonne.

Le tableau original sur

l'un des autels de l'église de Senan dans l'Yonne .

Une sérieuse partie de dés

Gravure de C.Baude

Couverture de La Famille n°1021 du 30 avril 1899

"La petite malade va bien mieux; avant peu elle pourra sortir. Aussi, s'ingénie t-on à lui faire trouver le temps moins long. Ses sœurs, sa mère, s'appliquent à satisfaire ses moindres caprices, en tant qu'ils ne vont pas contre la santé de la chère enfant.

La fillette a voulu jouer aux dés ; aussitôt on a apporté des cornets et les petits cubes d'ivoire.

Il faut voir l'intérêt avec lequel on suit cette partie de dés, sérieuse s'il en fut jamais."

Cette oeuvre fut également reproduite cette même année 1899 dans les pages du numéro 2187 bis du Monde Illustré (ci-contre) avec le commentaire suivant qui dénote une légère différence d’interprétation de la part du journaliste :

Une sérieuse partie de dés

"Dans un petit salon, de style ancien où la lumière pénètre à flots, trois fillettes prennent leur récréation et jouent aux dés. De cette scène fort simple, le peintre a su tirer le meilleur parti, et par le soin du détail, par la joliesse de la couleur, il a conquis tous ceux qui ont vu cette charmante toile dont nous donnons une très artistique reproduction."

Le_Monde_illustré_Numéro_spécial_2187_bis

Décidément très prisée, cette même gravure fera de nouveau la couverture du Progrès Illustré en 1900 et du National Illustré en 1902

Andante !

Couverture de La Famille n°896 du 6 décembre 1896

Gravure de C.Baude d'après le tableau qu’Étienne Azambre exposa au Salon des Champs Élysées cette année-là.

"Le vieil artiste, compositeur célèbre, vient d'écrire une de ses meilleures œuvres. Mais avant de lancer le produit de son génie dans le monde, il a tenu à consulter ses conseillers habituels, ses filles adorées.

Tandis que l'ainée exécute sur son violon le chant radieux qu'accompagne le père, les deux plus jeunes, charmant auditoire, écoutent religieusement, prêtes à applaudir."

Le même tableau a également été reproduit dans les pages du numéro 2050 du Monde Illustré en date du 11 juillet 1896 (ci-contre)

avec le commentaire suivant :

Andante !

Tableau de M.Etienne Azambre.

"Un intérieur artistique et familial à la fois entourant d'un cadre sévère mais non sans charme une scène tout intime dont chaque personnage se recueille et s'absorbe en l'extase profonde et presque attendrie que connaissent les vrais musiciens. Le tableau a du caractère et évoque un flot de pensées que la grande simplicité de la composition rend plus intense encore."

E Azambre Andante- gravure dans revue portugaise Occidente page complete avec commentaire.

Le 20 juillet 1897, "Andante !" sera également reproduit en page 157 du numéro 608 de la revue portugaise Occidente sous le titre "Um concerto em familia" avec le commentaire suivant : "A musica é a arte que tem mais cultores, desde os reis e principeis ate ao mais humilde pastor, que assos como o seu rebanho, nas montanhas, toca la flauta as cançoes pastoris compostas dos gemidos dos ventos e do lalar das suas ovelhas, unicas notas da natureza que mais lhe poderao impressionar el espirito. A musica nasceu como o mundo como tudo que é bello o que nos encanta. A musica nos sensibilisa o nos arrebata. As suas harmonias tem inspirado poetas e tem encorajado guereirros a correrem para a morte ou para a victoria. A musica domina nos sem nos oprimir, é um suave enlevo a que nao resiste o espirito mais rude ou o caraçao mais duro. Imagine se, pois o que sera ouvir as suas harmonias desferidas del violino pelos dedos delicados de uma mulher formosa, como a que Etienne Azambre

nos apresenta no seu quadro, um quadro intimo que reproduz uma dessas scenas de familia tao vulgares em todo a parte e muito especialmente na Allemanha, onde cada habitante é, por assim dizer, um musico, ou pelo menos um amador."

Traduction du commentaire

"La musique est l'art qui compte le plus d'adorateurs, des rois et princes au plus humble berger, lequel accompagné de son troupeau, dans les montagnes, joue de sa flûte les chants pastoraux remplis du souffle des vents et du bêlement de ses moutons, notes uniques de la nature, de celles qui impressionnent le plus l'esprit. La musique est née comme le monde, comme tout ce qui est beau et qui nous enchante. La musique nous touche ou nous ravit. Ses harmonies ont inspiré les poètes et encouragé les guerriers à courir à la mort ou la victoire. La musique nous domine sans nous opprimer, c'est un doux ravissement auquel l'esprit le plus grossier ou le caractère le plus dur ne peuvent résister. Imaginez ce que serait d'entendre les harmonies délivrées au violon par les doigts délicats d'une jolie femme, comme celle qu'Etienne Azambre nous présente dans sa peinture, peinture intime qui reproduit une de ces scènes de famille si communes en tous lieux et plus particulièrement en Allemagne, où chaque habitant est, pour ainsi dire, musicien, ou du moins mélomane."

E Azambre Andante- gravure dans revue portugaise Occidente-Première de couv.jpg

Au Louvre

Gravure parue en couverture du numéro 788 de

La Famille en date du 11 novembre 1894 (à gauche).

A droite, le tableau original, conservé de nos jours dans les collections du musée du Louvre.

Catalogues du Salon des Artistes

Catalogue illustré du Salon 1885_edited.jpg

Saint François d'Assises prêchant aux oiseaux

Gravure figurant en page 174 du Catalogue illustré du Salon des artistes Français de 1885

Le tableau original exposé au Salon de 1886

Les dévideuses

Gravure figurant en page 7 du Salon-Artiste de 1886.

Etienne Azambre-L'Inspiration-Catalogue du Salon des Artistes Français 1891-Gravure

L’Inspiration de M. Azambre.

"Une muse impalpable sous de longs voiles inspire un jeune homme assis et travaillant à la lueur de sa lampe sans paraitre se douter le moins du monde que cette figure diaphane est en train de l’hypnotiser. M Azambre a sans doute voulu démontrer que l’inspiration vient surtout à domicile et à demeure, au moment où on l’attend le moins. Il a peut-être raison."

Extrait du compte-rendu du Salon des Champs Elysées

par Camille Le Senne paru dans

le Ménestrel N°21 du Dimanche 24 mai 1891