

Etienne AZAMBRE
(1859-1933)
"Le peintre des Anges"
Par Franz Torres-Quevedo

La Litanie des Saint(e)s
Sainte Philomène

Bouasse-Lebel et Soufflot. Ref 4756
Selon la légende, Philomène se serait refusée à l'Empereur Dioclétien qui la désirait. Pour se venger de cet affront, il l'aurait alors fait flageller puis jeter dans le Tibre, attachée à une ancre. Sauvée par les anges, elle aurait toutefois été rattrapée par ses tourmenteurs, criblée de flèches et finalement décapitée. Étienne Azambre l'a représentée ici avec les différents symboles de son supplice et tenant en sa main gauche la palme des martyrs.
Sainte Cécile
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie. 1924.Ref 8477
Sainte Cécile naquit en Sicile et mourut pour sa foi à Rome sous Marc Aurèle ou Alexandre Sévère selon les sources. Elle aurait été condamnée au martyre après avoir converti de nombreuses personnes, dont son mari.
Sa légende affirme qu'en allant au supplice, elle aurait entendu une musique céleste.
Cette anecdote fera d'elle par la suite la patronne des musiciens, des luthiers , de tous les fabricants d'instruments de musique, des fanfares... On la représente le plus souvent avec une couronne de fleurs, symbole de virginité, un plant de lys, symbole de pureté, un instrument de musique - un orgue le plus fréquemment - et parfois une épée, symbole de son martyre.

Cette représentation de sainte Cécile rappelle par bien des aspects la peinture préraphaélite anglaise. La composition générale, le soin apporté aux détails de l'instrument, les décors floraux à l'arrière-plan, la robe de la sainte et l'expression mélancolique du visage laissent à penser que les œuvres d'Edward Burne-Jones ou de John Melwish-Strudwick n'étaient pas étrangères à Étienne Azambre. D'autres représentations de sainte Cécile figurent au chapitre Les Anges.
Sainte Geneviève


Jésus pleurant sur la ville
de Paul Hippolyte Flandrin (1856-1921) présente des similitudes de compositions frappantes avec la Sainte Geneviève présentée à gauche. Antérieure au tableau d'Etienne Azambre, puisque datée de 1904, cette huile sur toile que l'on peut admirer en l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris, a très probablement inspiré le peintre.
Sainte Geneviève
Huile sur toile en grisaille
(80 x 56)
Collection particulière
Représentation symbolique de sainte Geneviève qu’Étienne Azambre situe probablement sur la colline qui porte son nom et veillant sur un Paris "contemporain". On distingue en effet, à l'arrière des immeubles, Notre-Dame et plus au loin la Butte Montmartre surmontée de la Basilique du Sacré-Coeur.
Les trois images ci-dessous la représentent dans un contexte plus "historique", toujours sur une colline dominant la ville mais les éléments de décor et d'architecture font référence à des temps plus anciens, les vieux remparts notamment.
Schaefer Frères Edit-Ref n°669

Schaefer Frères Edit-Ref n°508


Sainte Geneviève, édile du conseil de Paris, aurait, selon la légende, convaincu les Parisiens de ne pas quitter la ville lors du siège de 451 par les Huns.
Les hordes d'Attila épargnèrent la cité et on attribua ce miracle aux imprécations de Geneviève depuis considérée comme la sainte patronne de Paris.
Saint Stanislas Kostka
Bouasse-Lebel et Massin-Ref 4358

Schaefer Frères Edit.Ref n°662


Ci-dessus deux interprétations de la Communion de saint Stanislas Kostka (1550-1568) dont une réalisée pour la Société de St-Jean (à gauche).
Au centre, version colorisée et enluminée, image collée sur papier huilé avec liseré d'or. La citation de Mgr de Ségur est manuscrite.
Ayant fui la Pologne et sa famille très jeune pour entrer dans l'ordre des Jésuites, Stanislas Kostka meurt à Rome peu de temps après les débuts de son noviciat.
Étienne Azambre le représente ici dans deux mises en scène de sa communion mystique, prodiguée par sainte Barbe accompagnée de deux anges, vision qui fut à l'origine de sa vocation.
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie.1932.Ref 8602

Jean-Baptiste-Marie Vianney (1786-1859), curé de la paroisse d'Ars fut de son vivant l'objet d'une grande dévotion qui conduisit l'Eglise à l'introniser saint patron des curés en 1929.

Missionnaire jésuite espagnol, cofondateur de la Compagnie de Jésus, saint François Xavier (1506-1552) participa à de nombreuses missions d'évangélisation en Inde et en Extrême-Orient. Il fut à ce titre surnommé l'Apôtre des Indes.
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie-Ref 8537

Saint Louis de Gonzague, étudiant jésuite né en 1568, perdit la vie au service des pestiférés
à Rome lors de l'épidémie de 1591.
Sainte Thérèse de Lisieux
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie. Ref 8562

Bouasse-Lebel. Ref HE 6609
Sans que l'on sache s'il s'agit de modifications réalisées par le peintre lui-même ou a posteriori par un artisan imagier, on constate sur le document de droite la disparition des deux anges centraux, dont celui faisant pleuvoir des pétale de roses (symbole de la Sainte). Le drapé posé sur le prie-dieu a été transformé. Le visage de l'enfant a lui aussi été retravaillé. L'auréole de Sainte Thérèse a été gommée, l'image pieuse de droite ne représente plus qu'une simple communiante anonyme.
Nous sommes ici en présence d'un parfait exemple de réutilisation, dans le cadre d'une évidente économie de moyens, d'une composition d'Etienne Azambre.

Née en 1873, Thérèse, connue également sous le nom de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, était au début du XXème siècle l'objet d'une très forte dévotion.
Religieuse carmélite cloîtrée, elle renouvelle la spiritualité en recherchant la sainteté dans les actes les plus insignifiants de la vie quotidienne à condition qu'ils soient réalisés par amour de Dieu.
Thérèse meurt de tuberculose en 1897. Elle est canonisée en 1925.
La construction d'une basilique dédiée à son nom sur la commune de Lisieux est décidée en 1929.
Elle sera officiellement consacrée en 1954.
Schaefer Edit.Ref n°503

Schaefer Frères Edit - Ref n° 681


Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie.Ref 8488
Copyright 1924
Bouasse-Lebel.Ref 4783

Christophe de Lycie, plus connu sous le nom de saint Christophe, est considéré comme le patron des voyageurs.
Son nom signifie étymologiquement "Celui qui porte le Christ", allusion à un géant légendaire qui aurait aidé l'Enfant Jésus à traverser une rivière.
Version colorisée et adaptée de la référence 4783
(à gauche). Peu de différences par rapport à la composition originale hormis les nuages de l'arrière-plan et le regard de saint Christophe.



Saint Christophe et Saint Pèlerin entourant la Vierge à l'Enfant
Huile sur toile
1919
(355 x 255)
Maître autel de l'église St Christophe de Coulanges-la-Vineuse (Yonne)
Sur la seconde marche figure la dédicace :
"A M. l'abbé de Bontin, doyen, souvenir de respectueuse amitié. Azambre"
Des deux armoiries situées en partie basse, celle de droite représente le blason de la famille Gislain de Bontin.
Au pied de la Vierge figure le monogramme marial, A et M entrelacées pour "Ave Maria".
Saint Pèlerin, appelé aussi parfois Saint Pérégrin, fut le premier évêque d'Auxerre.
(Photo Michaël Vottero DRAC Bourgogne-Franche-Comté)

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Saint Léger
Huile sur toile
1914
(130 x 130)
Maître-autel de l'église Saint Léger de Saint-Maurice-le-Vieil (Yonne)
(Photo Michaël Vottero DRAC Bourgogne-Franche-Comté)

Saint Vincent de Paul (1581-1660) figure marquante du renouveau apostolique français du XVIIème siècle, consacra sa vie entière à la défense des pauvres et des déshérités. Il est à l'origine de la création de nombreuses congrégations de charité.
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie-Ref 8106

Bouasse-Lebel. Ref 2733
Version postérieure colorisée

Saint Jacques le Majeur, apôtre, frère de saint Jean l'Évangéliste et fils de Marie Salomé, évangélisateur des Espagnes et martyr.

Version colorisée. Pas de référence mentionnée
Bouasse-Lebel. Pas de référence mentionnée
Schaefer Frères Edit-Ref n°527

Victimes de persécutions en Palestine, Marie Jacobé et Marie Salomé, proches de Jésus et Marie, furent arrêtées, embarquées sur un navire puis abandonnées sur un frêle esquif. Guidées par la Providence, elles abordèrent le rivage provençal en ces lieux, accompagnées de Lazare, Marie Madeleine, Marthe… Tandis que les disciples partaient évangéliser au loin, les saintes femmes, d’ âge mûr puisque mères d’apôtres, demeurèrent sur ce rivage qui porte depuis leur nom.
Bouasse-Lebel. Ref Z 540

Louise de Marillac (1591- 1660) est une aristocrate française, fondatrice avec saint Vincent de Paul des Filles de la Charité, et reconnue sainte par l’Église catholique en 1934.
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie-Ref 4979

Sainte Agnès se serait refusée au fils du Préfet de Rome qui la courtisait. Elle aurait été condamnée à rejoindre, dépouillée de ses vêtements, un lieu de prostitution. Ses cheveux auraient repoussé miraculeusement pour couvrir son corps.
On entreprit de la brûler mais les flammes l'épargnèrent. Elle aurait été finalement égorgée.
Elle est représentée ici avec la palme du martyre et deux symboles de pureté : les lys et l'agneau .
Duret Editeur-Société de St Jean

Etienne, qui vécut au 1er siècle à Jérusalem, est considéré comme le premier diacre et le premier martyr de la chrétienté.
Il s'opposa par des prises de position théologiques très personnelles aux autorités religieuses en place et fut lapidé publiquement.
Il est représenté ici tenant en sa main droite la palme des martyrs et dans sa main gauche les pierres symbole de son funeste trépas.
Sainte Elizabeth de Hongrie

Bouasse-Lebel.Lecène et Cie.Ref 5096

Sainte Elizabeth de Hongrie (1207-1231), épouse de Louis IV de Thuringe, elle renonce au luxe d'une vie aristocratique pour se consacrer aux pauvres .
Bouasse-Lebel. Dauverné et Cie
Sainte Jeanne d'Arc

Sainte Jeanne d'Arc
Huile sur toile en grisaille
(56 x 80 )
Collection particulière
Étienne Azambre livrait régulièrement ce type de toile en grisaille à son éditeur dans un format standardisé .
Le tableau était ensuite photographié avant d'être reproduit par phototypie sous forme d'images sépia ou noir et blanc. L'original était archivé dans les réserves de la maison Bouasse-Lebel .
Ces archives ont été dispersées ou détruites quand les activités de l'éditeur ont cessé au début des années 1960.
Bouasse-Lebel. Lecène et Cie-Ref n°4999

Schaefer Frères Edit. Ref N° 599

Bouasse-Lebel.Lecène et Cie.Ref 8396

Au début du XVe siècle, cette jeune fille de dix-sept ans affirme avoir reçu de la part de saint Michel, sainte Marguerite d'Antioche et sainte Catherine la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise. Elle parvient à rencontrer Charles VII, à conduire victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, à lever le siège d'Orléans et à conduire le roi au sacre à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.
Capturée par les Bourguignons puis vendue aux Anglais, elle est condamnée à être brûlée vive en 1431 à Rouen.
Jeanne d'Arc sera canonisée en 1920.
Étienne Azambre a représenté à plusieurs reprises différents épisodes de la vie de la Sainte :
sa vocation, sa communion avant la bataille et en prison, quelques heures avant son supplice.
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie.Ref 8046

Bouasse-Lebel.Lecène et Cie.Ref 8045



Bouasse-Lebel.Lecène et Cie.Ref 8006
Société de St-Jean
Sainte Madeleine
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie. Ref 8052

Bouasse-Lebel.Lecène et Cie. Ref 8078

Version postérieure colorisée

Marie Madeleine (ou Madeleine) était originaire de la ville de Magdalan sur la rive occidentale du lac de Tibériade.
Jésus l'aurait un jour délivrée de sept démons. Suite à cela, elle serait devenue sa plus fervente disciple.
Elle le suivit jusqu’aux dernières heures de sa passion.
Elle aurait été le premier témoin de la Résurrection et l'aurait annoncée aux apôtres.
Sainte Claire d'Assise

Sainte Claire d'Assise
Huile sur toile en grisaille
(56 x 80)
Collection particulière
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie. Ref 8158


Sainte Claire, née à Assise dans une famille de la noblesse, mourut dans cette même ville le 11 août 1253.
Disciple de saint François d'Assise, elle est la fondatrice de l'ordre des Pauvres Dames ou ordre des Clarisses.
Ci-dessus, à droite, image pieuse enluminée avec image collée sur papier huilé.
La citation est manuscrite.
Sainte Véronique
Bouasse-Lebel. Lecène et Cie.Ref 8028

Sur le chemin de croix , Véronique, prise de compassion pour le Christ, lui proposa son voile afin qu'il pût s'y essuyer. Jésus accepta et, après qu'il s'en fût servi, l'image de son visage s'y était miraculeusement imprimée.
Sainte Véronique présentant à la Vierge la Sainte Face du Christ imprimée sur son voile.
Saint Joseph

Sancte Joseph, ora pro nobis
Saint Joseph est un lointain descendant d'Abraham et du roi David. Alors qu'il n'est que fiancé à Marie, celle-ci se retrouve enceinte par l'opération du
Saint-Esprit, comme cela lui avait été annoncé par l'Archange Gabriel. Joseph l'épouse alors et devient le père nourricier de Jésus qu'il accepte comme son propre fils. Surnommé le Juste, saint Joseph, de par le métier qu'il exerçait, devint le saint patron des charpentiers et des travailleurs en général.
Bouasse Lebel. Dauverné et Cie
Copyright 1926
Ref 3808

Bouasse Lebel-SA St Luc Paris Ref 9697

Bouasse Lebel.Lecène et Cie.Ref 8141
Saint Jean
Bouasse Lebel. Dauverné et Cie. Ref 9663

Selon les Evangiles et le livre des Actes des Apôtres, Jean était originaire du village de Bethsaïde. Fils de Zébédée et de Marie Salomé, il devint l'un des douze apôtres du Christ et son plus fidèle disciple. Il l'accompagna jusqu'à sa crucifixion et aurait écrit l'un des quatre évangiles. L'un de ses frères, Jacques le Majeur, était lui aussi apôtre. Saint Jean serait mort à Ephèse vers 100 .
Sainte Anne

Bouasse-Lebel -Ref 4950

Bouasse-Lebel.Ref 10.038

Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie-Ref 8473
Copyright 1924
Sainte Anne serait, d'après les écrits anciens, la mère de la Sainte Vierge et la grand-mère de Jésus-Christ. Elle est la plupart du temps représentée faisant la leçon à Marie, un livre posé sur ses genoux. Au XIXème siècle, on la donne en exemple aux mères chrétiennes qui souhaitent procurer à leur(s) fille(s) la meilleure éducation possible en accord avec les dogmes de l'église et la morale vertueuse.
Invoquée lors des accouchements difficiles, on l'implore également pour tenter de ressusciter les enfants morts-nés, elle est également considérée comme la protectrice de nombreuses corporations d'artisans (ébénistes, orfèvres...) et d'un grand nombre de métiers manuels pratiqués par les femmes
( brodeuses, dentellières, gantières, bonnetières, couturières, lavandières, blanchisseuses...).
En France, elle est depuis 1914 la sainte patronne de la Bretagne.
Les images d’Étienne Azambre ci-dessus la dépeignent sous les traits d’une mère (à gauche, au centre) et d'une grand-mère attentive (à droite).

L'éducation de la Vierge par Sainte Anne
Huile sur toile
(204 x 135)
Copie d'après Étienne Azambre réalisée en 1915 par Alice Terrault (Soeur Marie-Mathilda),
religieuse de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne.
Ce tableau se trouvait à l'origine sur les murs du Pensionnat de l'Ange-Gardien à Saint-Henri situé à Montréal (Québec).
La peinture fut ensuite intégrée aux collections du Centre historique des Sœurs de Sainte Anne à Lachine (arrondissement de Montréal)
lequel a définitivement fermé ses portes en 2014.
Le Musée municipal de Lachine a depuis fait l’acquisition d'une partie des collections de l'ancien Centre Historique.
Saint Jean-Baptiste
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie-Ref 8436
Copyright 1922

Selon la tradition chrétienne, Jean le Baptiste est le prophète qui aurait annoncé la venue de Jésus de Nazareth. Il aurait baptisé le Christ dans les eaux du Jourdain et encouragé certains de ses propres disciples à se joindre au Messie.
Sainte Catherine d'Alexandrie
Selon la légende, Catherine, vierge et martyr de sang royal, aurait vu, dans la nuit qui suivit son baptême, la Vierge Marie lui apparaître en songe, tenant l'Enfant-Jésus dans ses bras. Le Christ enfant se serait fiancé avec elle en présence des anges et des saints du ciel en lui offrant un anneau, comme s'il s'agissait d' une véritable épouse.
A son réveil, Catherine aurait trouvé cet anneau à son doigt.
Étienne Azambre représente cette scène légendaire avec sobriété,
se concentrant sur les principaux protagonistes.
Catherine est agenouillée au pied de la Vierge installée majestueusement sur un trône de pierre. Jésus glisse l'anneau au doigt de la sainte qui porte une palme en sa main droite, symbole fréquent de la glorification des martyrs de l’Église et signifiant la victoire sur la mort et le mal.
La citation en sous-titre est extraite du Panégyrique de sainte Catherine par Bossuet (1627-1704).
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie-Ref 8242
Copyright 1916

Bouasse Lebel. Lecène et Cie.Ref 4997

Catherine, douée d’une grande intelligence, aurait suivi avec bonheur les leçons des plus grands maîtres de l’école chrétienne d’Alexandrie.
Lors d' une grande fête du paganisme, célébrée en présence de l’empereur Maximin, elle aurait eu l'audace d'essayer de le convaincre de la vanité des idoles et de tenter de le convertir à la foi chrétienne. Dans les jours qui suivirent, Maximin, étonné par tant d'éloquence et de courage de la part d'une si jeune fille, fit convoquer cinquante des plus savants docteurs du paganisme en leur ordonnant de jouter verbalement avec elle. Catherine fit là encore preuve de tant de profondeur et de conviction à défendre la religion du Christ en comparaison avec le culte de ce qu'elle considérait comme de faux dieux, que les cinquante docteurs, touchés et éclairés par ses paroles, proclamèrent la vérité de ses croyances.

Maximin en conçut une terrible fureur mais, subjugué par la beauté et les grandes qualités morales de Catherine, tenta de la vaincre par l’ambition en lui proposant de s'unir à lui. La jeune fille refusa catégoriquement, signant ainsi sa perte. Maximin, ulcéré, lui fit alors subir de nombreux tourments.
Elle fut fouettée, ses membres furent disloqués sur un chevalet mais rien ne semblait altérer sa vigueur et sa beauté. Maximin la fit soumettre à l'horrible supplice des roues cloutées, mais celles-ci volèrent miraculeusement en éclat, tuant même plusieurs personnes assistant au martyre. Le tyran, courroucé par tous ces prodiges, ordonna finalement qu'on lui tranchât la tête.
Étienne Azambre représente ici sainte Catherine d'Alexandrie avec les attributs rappelant son martyre : l'épée de sa décollation et une roue cloutée brisée. Elle tient en sa main gauche le livre de la parole du Christ .
A l'arrière-plan, on distingue le port et le phare de sa ville natale où elle aurait trouvé la mort vers 307 après Jésus-Christ.
Saint Nicolas

Bouasse-Lebel. Lecène et Cie. Réf 8190

La mention "copyright" et la date 1914 ont été ajoutées postérieurement à la réalisation du tableau de part et d'autre de la signature, soit par Étienne Azambre lui-même, soit par un employé de Bouasse-Lebel quand il fut décidé d'en faire l'exploitation commerciale figurant ci-dessus.
Saint Nicolas protecteur des enfants
Huile sur toile en grisaille
(80 x 57)
Collection particulière
On attribue de nombreux miracles à saint Nicolas. Le plus connu d'entre eux demeure celui qui lui valut le titre de protecteur des enfants.
Trois enfants, partis glaner aux champs, s'égarèrent sur le chemin du retour. A la nuit tombée, attirés par la lumière d'une maison, ils frappèrent à la porte et demandèrent l'asile.
La personne qui leur ouvrit était un boucher qui leur offrit l'hospitalité. Hélas, pendant leur sommeil, l'homme les tua avec un grand couteau, les coupa en morceaux et les jeta dans un baquet rempli de sel afin d'en faire du petit salé.
Quelque temps plus tard, saint Nicolas vint à passer par la maison du boucher
qui ne put refuser l'hospitalité à un évêque. Nicolas lui réclama du petit salé pour son dîner. Le boucher, comprenant qu'il était découvert, avoua son crime. Saint Nicolas étendit trois doigts au-dessus du saloir qui contenait les corps démembrés des malheureux enfants et les ressuscita après les avoir miraculeusement reconstitués.
C'est ce moment précis qu’Étienne Azambre a choisi de représenter sur ce tableau. Le fait que la scène soit curieusement située sur une plage avec un arrière-plan de falaises et la présence d'une nef approchant du rivage est sans doute à mettre en rapport avec de nombreux miracles que Nicolas aurait accomplis lors de voyages maritimes : résurrection de marins, sauvetage de matelots, apaisement d'effroyables tempêtes...
Saint Nicolas est donc également le patron des bateliers, des mariniers et des navigateurs d'une manière générale. La légende des trois enfants ressuscités dans le saloir est parfois interprétée comme une allégorie de marins sauvés du naufrage, le baquet symbolisant le bateau, et le sel la mer.
Saint François d'Assise
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie-Ref 8358

François, né à Assise en 1181 ou 1182 et mort le 3 octobre 1226, est un religieux catholique italien, diacre et fondateur de l'ordre des Frères Mineurs, plus communément appelé Ordre franciscain caractérisé par un engagement dans la vie religieuse par la prière, la joie, la pauvreté, l'évangélisation et l'amour de la Création divine.
François est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX

Deux versions de Saint François d'Assise parlant aux oiseaux.
Ci-dessus version colorisée à liseré d'or collée sur papier huilé, enluminée et manuscrite.

Schaefer Frères Edit. Ref 543

Bouasse-Lebel Dauverné et Cie-Ref 8509
Copyright 1926
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie.Ref 8508
Copyright 1926


Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie-Ref 8491
Copyright 1925
Saint Antoine de Padoue
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie. Ref 3189

Saint Antoine de Padoue naquit en 1195 à Lisbonne. Prêtre franciscain, maître de doctrine spirituelle, prédicateur renommé et thaumaturge, son influence fut telle qu'on le canonisa moins d'un an après sa mort qui survint le 13 juin 1231 près de Padoue. On lui attribue une quarantaine de guérisons miraculeuses. Il fut déclaré Docteur de l'Église en 1946.
Étienne Azambre le représente sur cette image de manière traditionnelle, avec deux des attributs théologiques qui lui sont propres : l'Enfant Jésus et les lys.
Saint Tarcisius
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie. Ref 8405


Bouasse-Lebel-Dauverné et Cie-Ref 8627-Copyright 1934
Schaefer Frères Edit -N°544

Au IIIème siècle, sous le règne de l'empereur Valérien, les chrétiens étaient cruellement persécutés. Ces derniers se voyaient contraints à la clandestinité pour prier leur dieu et célébrer la messe. Ils se réunissaient alors dans des maisons privées ou encore dans les catacombes. Il existait une tradition consistant à apporter l’Eucharistie aux chrétiens captifs ou malades. Selon la légende, Tarcisius, jeune garçon de huit ans, se serait porté volontaire pour porter le pain consacré aux chrétiens de la prison destinés à être jetés aux fauves lors des prochains jeux du cirque.
Chemin faisant, un centurion et ses soldats l'interpelèrent, lui demandant de leur montrer ce qu'il cachait sous sa toge et serrait de ses mains.
Voyant qu'il refusait d'obtempérer, les soldats l'auraient battu à mort.
Un autre récit de cette même légende raconte qu'il aurait été lapidé par des camarades de classe auxquels il refusait de dévoiler son précieux fardeau.
C'est cette seconde version qui a été retenue par Étienne Azambre pour la composition de deux des images ci-dessus .
Tarcisius, martyr de l'Eucharistie à Rome, fut plus tard intronisé par l'Eglise saint patron des enfants de chœur.
Les trois images ci-dessus ont été illustrées par Étienne Azambre pour deux éditeurs différents : Bouasse-Lebel et Schaefer.
La Bienheureuse Imelda

La bienheureuse Imelda
Huile sur toile en grisaille
(56 x 80)
Collection particulière
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie.Ref 8621
Copyright 1932

Madeleine Lambertini naquit en 1322 à Bologne.
Toute petite déjà, elle manifestait une grande piété. Son plus cher désir était de recevoir la Communion.
Mais à cette époque, les enfants n'étaient autorisés à communier qu'à partir de l'âge de quatorze ans.
Sur sa demande insistante, alors qu'elle n'avait que dix ans, ses parents l'autorisèrent à intégrer le couvent des Dominicaines de Bologne qui accueillait des enfants. Madeleine entra donc chez les novices du couvent de Valdipretra et y prit le nom d'Imelda.
Elle n'aura de cesse de supplier les religieuses et son confesseur de l'autoriser à communier. Hélas, n'ayant pas l'âge requis, elle essuiera le refus de ceux-ci.
Un jour, pleine de tristesse, l'enfant se rendit à la messe avec les sœurs.
Quand arriva le moment de la communion, une hostie sortit du ciboire, s'éleva dans les airs et vint s'arrêter au-dessus de la tête d'Imelda.
Le prêtre, subjugué par le prodige, recueillit l'hostie dans sa patène et la donna à l'enfant.
Imelda se mit en prière. Quand les sœurs vinrent la relever pour l'entraîner hors de l'église, elles la découvrirent morte, le visage empli d'une extase mystique.
Le Pape Léon XII béatifia Imelda en 1826.Elle fut déclarée patronne des premiers communiants en 1910 par le pape Pie X.
La même année, un décret papal autorisa les enfants à faire leur première communion à un âge plus précoce.
Saint Paul et Saint Pierre

Saint Paul et saint Pierre
Huile sur toile en grisaille
( 56 x 80)
Collection particulière
Les deux évangélistes sont ici représentés avec leurs attributs traditionnels.
Paul tient en sa main gauche l'une des nombreuses épitres dont il fut l'auteur et s'appuie de la main droite sur l'épée symbole de son martyre par décapitation.
Pierre porte lui aussi un livre d'une main, qui peut figurer l'une des deux épîtres qui lui sont habituellement attribuées. De l'autre main, il tient deux clés : celle du Paradis et celle du salut des âmes qui lui auraient été confiées par le Christ lui-même.
Sainte Germaine Cousin
Bouasse-Lebel. Lecène et Cie. Ref 8248. Copyright 1916

Germaine Cousin, dite aussi sainte Germaine de Pibrac, du nom du village où elle vécut, vit le jour en 1579. Elle était fille de laboureur.
Alors qu'elle était encore très jeune, sa mère mourut. Laurent Cousin, son père, se remaria avec une femme au caractère autoritaire et malveillant.
Germaine, qui souffrait de scrofules et de l'atrophie de l'une de ses mains, dut subir les pires humiliations et maltraitances de la part de sa belle-mère qui la relégua dans un grabat à l'écart de la maison.
Germaine réussit à persuader son père de l'envoyer garder les moutons dans les champs afin de pouvoir y réciter sereinement son chapelet et consacrer une partie de ses journées à prier. Très assidue à la messe, elle était également connue pour être très généreuse, toujours prête à donner à plus pauvre qu'elle le peu qu'elle possédait.
Un jour de 1601, son père découvrit son corps sans vie dans l'appentis où on l'obligeait à dormir. Elle n'avait que 22 ans.
Son corps fut inhumé dans l'église de Pibrac et sa sépulture tomba peu à peu dans l'oubli.
En 1644, à l'occasion du creusement d'une fosse, on découvrit son corps dans un état de conservation particulièrement étonnant. On installa alors sa dépouille dans un cercueil de plomb qui demeura dans la sacristie durant seize ans. En 1644, le vicaire général de l'Archevêque de Toulouse fit ouvrir le cercueil. Le corps de Germaine se trouvait toujours dans le même état exceptionnel de conservation, considéré à l'époque comme un miracle.
Elle ne sera toutefois canonisée qu'en 1867 par Pie XI. En 1901, une basilique sera élevée en son honneur à Pibrac.
Elle est traditionnellement la patronne des faibles, des humbles, des malades et des déshérités d'une manière générale.
Étienne Azambre figure ici la sainte en prière près de son troupeau dans une composition qui n'est pas sans rappeler l'ambiance graphique de certaines œuvres de Jean-François Millet.
Saint André
Bouasse-Lebel.Dauverné et Cie. Ref 8499
Copyright 1925

Pêcheur né à Bethsaïde, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade, André fut d'abord disciple de Jean le Baptiste. Quand ce dernier désigna Jésus comme le véritable Agneau de Dieu, il le suivit et ne le quitta plus. Il devint ainsi le premier disciple appelé par Jésus-Christ.
Après la mort du Christ, André aurait décidé de partir prêcher l'Evangile, principalement autour des côtes de la Mer Noire. De longues pérégrinations l'auraient emmené dans différentes contrées :
Mésopotamie, Bithynie, Thrace, Scythie, Crimée, à Byzance même et en Achaïe. C'est dans cette province romaine correspondant au sud de la Grèce qu'André mourut supplicié à Patras en l'an 60, sous le règne de l'Empereur Néron. Accusé par le proconsul de la région d'avoir converti son épouse à la foi chrétienne, André fut sommé par celui-ci de sacrifier aux idoles païennes. André refusa. Il fut donc mis en croix pour y mourir lentement. Durant son agonie, il continua à haranguer la foule qui peu à peu commença à manifester de l'hostilité à l'égard du proconsul.
On décida donc de le descendre de sa croix mais personne ne parvint à couper ses liens et, selon la légende, André mourut dans un éclair de lumière éblouissant.
Saint André a donné son nom à la croix sur laquelle il fut martyrisé. Cette croix en forme de x est appelée également croix décussée.
Déclinée en de nombreuses couleurs et combinaisons, elle deviendra par la suite le symbole de maints mouvements ou entités territoriales.
De par ses origines, saint André est le patron des pêcheurs mais plusieurs pays l'ont adopté comme protecteur :
l’Écosse, l'Ukraine, la Russie la Grèce entre autres.
Sainte Ursule
Bouasse-Lebel. Lecène et Cie. Ref 4987

ll existe de nombreuses versions, collectées à partir des croyances populaires, contant l'histoire de sainte Ursule. La plus répandue indique que cette princesse bretonne du IVème siècle, originaire des Cornouailles, aurait, pour retarder la date du mariage avec le prétendant auquel on la destinait, décidé d'accomplir un pèlerinage de trois ans pour aller se recueillir sur la tombe de saint Cyriaque à Rome.
À son retour, passant par Cologne, elle aurait été capturée avec ses suivantes par les Huns qui assiégeaient la ville.
Refusant d'abjurer sa foi et d'épouser le chef des barbares, elle fut, ainsi que ses compagnes d'infortune, criblée de flèches et ne revit jamais ses terres natales.
Sur l'image ci-dessus la sainte est représentée recouvrant d'un manteau protecteur soutenu par deux anges les vierges martyres qui partagèrent son supplice
(à droite) et quelques sœurs de l'Ordre des Ursulines, fondé en 1537 par Angela Merici. (à gauche).
Elle porte en sa poitrine une flèche, symbole de sa fin tragique.
Dans la partie supérieur de la composition, deux anges présentent à Ursule la couronne des Vierges et la palme des martyrs.
On invoquait sainte Ursule lorsqu'il s'agissait de faire des choix cruciaux ou encore pour obtenir l'espoir d'une bonne mort.
On l’invoquait également pour calmer les palpitations cardiaques.
Ursule est la sainte patronne de Cologne.
Saint Louis, roi de France
Bouasse-Lebel. Lecène et Cie. Ref 8265

Fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, Louis IX, né en 1214, hérita à l'âge de douze ans du trône de son père. Sa mère assura la régence jusqu'à sa majorité en lui prodiguant une éducation stricte et religieuse qui le marqua pour l'ensemble de sa vie.
De fait, il fut très tôt considéré comme un véritable saint de son vivant.
En dehors de son œuvre politique et administrative qui est immense et sur laquelle je ne m'étendrai pas ici pour rester dans le strict domaine religieux, il fit acheter à grands frais les supposées reliques de la passion du Christ : d'abord la couronne d'épines, puis la Vraie Croix, la Sainte Éponge et le fer de la Sainte Lance.
Pour servir d'écrin à ces précieuses acquisitions, il fit édifier la Sainte Chapelle de Paris, joyau de l'art gothique, au centre même de son palais.
Il entreprit, comme d'autres avant lui, d’aller libérer le tombeau du Christ en Terre sainte et initia durant son règne les septième et huitième croisades (1246 et 1270) qui se soldèrent l'une comme l'autre par des échecs cuisants. Louis IX décèdera d'ailleurs d'une maladie contagieuse à Tunis en août 1270 au cours du voyage qui l'emmenait en Terre sainte.
Louis IX fut canonisé par le pape Boniface VIII le 11 août 1297 sous le nom de Saint Louis de France.
Étienne Azambre représente ici le Saint Roi en costume de sacre fleurdelisé, tenant en ses mains le coussin sur lequel repose la couronne d'épines de la Passion du Christ. A l'arrière-plan, à gauche, on distingue la Sainte-Chapelle. A droite se profilent le donjon du château de Vincennes, qui fut l'une de ses résidences favorites et le chêne symbolique sous lequel, selon la légende, il avait coutume d'aller rendre régulièrement la justice.
Sainte Odile
Schaefer et Cie. Ref 2.520

Sainte Odile naquit vers 660 dans la famille du duc d'Alsace Adalric.
Née aveugle, elle fut très tôt rejetée par son père qui décida de la faire assassiner.
Sa mère, Berswinde, afin de lui éviter une mort certaine, la fit cacher au monastère de Palme en Franche-Comté.
Dix ans plus tard, l'évêque Erhard de Ratisbonne fit un songe au cours duquel un ange lui ordonnait de baptiser la jeune enfant et de lui donner le nom d'Odile, signifiant "Lumière de Dieu". Erhard, troublé par ce rêve, décida donc de baptiser l'enfant qui retrouva la vue lors de la cérémonie.
Mis au courant du prodige, son père revint vers elle et, pour expier ses premières intentions meurtrières, lui donna l'un de ses nombreux domaines afin qu'elle y fonde un monastère, Odile ayant décidé de vouer sa vie à Dieu.
Sur le Mont qui porte aujourd'hui son nom, appelé autrefois Hohenburg, Odile fonda donc le premier monastère de femmes d'Alsace.
De nombreux miracles s'y déroulèrent, dont la guérison d'un aveugle qu'Odile guérit avec l'eau d'une source apparue au terme de ferventes prières.
L'endroit devint vite un lieu de pèlerinage où se pressèrent en masse pauvres et malades venus de toute l'Europe.
Sainte Odile mourut le 14 décembre 720 et fut canonisée en 1049 par le pape Léon IX.
En 1946, le pape Pie XII proclamera Odile sainte patronne de l'Alsace.
Saint Martin

La charité de saint Martin
Huile sur toile
1902
(197 x 157)
Eglise Saint-Martin de Champlay (Yonne)
Selon la légende, Martin, né en 316 en Pannonie (actuelle Hongrie) se serait engagé dans l'armée romaine sur les injonctions de son père. Ce dernier voyait là une manière de le punir de ses penchants pour la toute nouvelle religion chrétienne qui s'installait progressivement dans l’empire romain. Pendant l'hiver 334, il est en poste en Gaule dans la région d'Amiens. Alors qu'il avait déjà fait preuve de générosité en distribuant sa solde à des nécessiteux, il aurait coupé son manteau en deux pour en offrir une partie à un malheureux transi de froid.
Le Christ lui serait apparu la nuit suivante, revêtu de cette moitié de vêtement.
Après avoir quitté l'armée à la fin de son service, Martin consacre alors sa vie à la charité et à l'évangélisation.
On lui attribue de nombreux miracles et il devient l'objet d'un culte grandissant. Il est nommé évêque de Tours en 371.
Il décède à Candes en 397.
Saint Dominique
Bouasse-Lebel.Lecène et Cie. Ref 8157

Dominique Nuñez de Guzman naquit vers 1170 en Espagne. Il est connu pour être le fondateur de l'ordre des frères prêcheurs plus connu sous le vocable de "Dominicains". Il consacra une partie de sa vie à lutter par le prêche contre l'hérésie, notamment contre les Cathares dans le sud de la France. Il mourut le 6 août 1221 à Bologne et fut canonisé par le pape Grégoire IX en 1234 .
Etienne Azambre a figuré ici saint Dominique entouré des différents attributs qui permettent de l'identifier sans aucune ambiguïté ; notons la présence du crucifix sur le mur, du livre sur la table de travail. A ses pieds sont représentés à gauche un globe terrestre surmonté d'une croix et un chien tenant en sa gueule une torche enflammée. Ces deux derniers éléments, que Dominique prit pour emblème, puisent leur origine dans un songe que lui aurait raconté sa mère. Ce chien cherchant à enflammer le monde lui serait apparu comme le symbole de son désir profond d'embraser l'univers de ce qu'il considérait alors comme la vérité.
La bienheureuse
Mère Thérèse de Saint-Augustin

Mère Thérèse de Saint-Augustin
L'exécution des Seize Carmélites de Compiègne
Huile sur toile
(60 x 40)
Chapelle du Saint Sacrement
Eglise Saint-Sulpice à Paris.
Née en 1752, Thérèse de Saint Augustin était Mère Supérieure du Carmel de Compiègne.
En 1794, au plus fort de la Terreur, Thérèse et quinze sœurs de la congrégation sont accusées par le tribunal révolutionnaire de complot et de fanatisme. Facteur aggravant, elles réfutent également leur serment à la Constitution civile du clergé. Elles sont transférées de Compiègne à la prison de la Conciergerie à Paris. Après un simulacre de procès, elles sont condamnées à mort et guillotinées en place publique le 17 juillet 1794.
Dans la partie supérieure de la toile, Étienne Azambre a représenté sœur Thérèse de Saint-Augustin, prieure du Carmel recevant l’inspiration de l’acte de consécration qu'elle proposera ensuite à ses filles.
Le bas du tableau est consacré aux derniers instants des carmélites, priant avec leur mère supérieure avant de monter sur l'échafaud, dressé alors à la barrière de Vincennes, sur l'ancienne place du Trône, renommée place du Trône renversé depuis 1792 et actuellement place de la Nation. On distingue à l'arrière-plan, derrière la rangée de soldats, les deux colonnes érigées par Nicolas Ledoux en 1787 encadrant la barrière d'octroi du mur des Fermiers généraux et marquant alors l'entrée du cours de Vincennes.
Les seize sœurs carmélites seront béatifiées par le pape Pie X en 1906.
Le bienheureux Louis-Joseph François

Louis-Joseph François
Né à Busigny, le 3 février 1751, Louis-Joseph François, moine, prêtre lazariste et secrétaire général de l'ordre de Saint-Vincent n'hésita pas pendant la Révolution à prendre position contre la Constitution civile du clergé. Refusant, comme de nombreux autres prêtres, de " jurer ", il attira contre lui la haine des révolutionnaires.
Il fut assassiné le 3 septembre 1792.
Le pape Pie XI a proclamé Louis-Joseph François bienheureux, le 17 octobre 1926, avec cent quatre-vingt-dix autres martyrs, dont trois évêques, que l'on fête ensemble le 2 septembre.
Le bienheureux Bernardin Realino
Réalisé pour la Société de Saint Jean
par les Editions A.Bogino et Cie
Pas de numéro de référence catalogue

Né en 1530 à Carpi dans le duché de Modène, Bernardin Realino fait ses études à Bologne. Il réussit brillamment dans divers domaines tels que la médecine, les lettres, la philosophie, le droit. Il est notamment l’auteur de quelques publications de philologie classique. Il obtient un double doctorat en droit et droit canonique à l'Université de Bologne qui lui permet de briguer et d’obtenir divers postes de charges publiques dans différentes villes italiennes.
Son mode de vie change radicalement vers ses 34 ans, âge auquel il dira plus tard que Dieu est entré dans sa vie. Il effectue son noviciat chez les Jésuites de Naples en 1564. Trois ans plus tard, il est ordonné prêtre. Il est nommé dans la petite ville de Lecce dans les Pouilles, au sud de la péninsule italienne.
Très dévoué à sa paroisse, il se rendra populaire par un sens inné de l’accueil, une générosité, une bonté et une compréhension immenses à l’égard des souffrances de ses administrés.
Aveugle et paralytique dans les dernières années de sa vie, il suscite rapidement une grande vénération.
Sa popularité est telle que quelques temps avant sa mort survenue en 1616 à l’âge de 86 ans, il est nommé par les instances de Lecce protecteur et patron officiel de la ville.
Le 22 juin 1947, le pape Pie XII prononcera la canonisation de Bernardin Realino.
Table des Matières

Musique
Camille Saint Saens
(1835-1921)
Laudate Dominum
Opus 149
© 1933 Etienne Azambre pour l'ensemble des oeuvres présentées.
© 2018-2025 Franz Torres-Quevedo pour les textes, sauf mention, et la mise en forme du site.
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