Convaincu par Jean le Baptiste que Jésus était l’« Agneau de Dieu », Jean, le futur évangéliste, abandonna tout derrière lui pour suivre celui qu’il considérera dès lors comme le véritable Sauveur. Il devint son disciple le plus fervent et lui fut fidèle jusqu’à la Passion.

 Sur la croix, Jésus lui aurait demandé de veiller sur sa mère, la Vierge Marie. Sur les tableaux représentant la crucifixion qu’Étienne Azambre a peinte à plusieurs reprises, Jean figure très souvent au pied de la croix aux côtés de la Sainte Vierge.

Après la mort et la résurrection du Christ, Jean serait parti prêcher avec Pierre en Samarie puis se serait réfugié à Éphèse. Exilé un temps sur l’île de Patmos, il serait ensuite revenu à Éphèse, ville où il aurait écrit ses Épitres et son Évangile avant d’y décéder en l’an 101.

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Les écrits ayant, à maintes reprises, mentionné Jean comme étant « l'Apôtre préféré du Christ » ou encore « Celui que Jésus aimait », l’ambiguïté à son sujet a souvent été amplifiée par l’image que les artistes lui ont attribuée au fil des siècles. Jean est effectivement très souvent représenté comme un jeune homme aux traits androgynes et dans des attitudes de familiarité vis-à-vis de Jésus qui ont pu donner lieu à des débats équivoques de la part de certains historiens ou théologiens. Présent à la droite du Christ lors de la Cène, il y apparait le plus souvent la tête appuyée langoureusement sur l’épaule de son maître, parfois la main dans la main du Christ dans un état de quasi abandon, attitude parfois expliquée ou justifiée comme étant la signification d’une écoute intense des paroles du Maitre.  L’imagerie sulpicienne ne fait qu’entériner et parfois amplifier cette tradition. Étienne Azambre ne faillit pas à la règle sur les représentations qu’il fait des deux hommes. Lors de la seconde moitié du XXème siècle, l’imagerie religieuse officielle tendra à gommer ou faire disparaître les ambiguïtés picturales relatives aux relations supposées de Jésus et Jean.